Avant/Après : la carrière longue

Le recul de l’âge légal et l’allongement de la durée de cotisation, ont fait naître des inquiétudes chez les personnes ayant débuté leur carrière assez tôt. Afin d’amortir les deux principales mesures et créer une égalité entre les assurés face au nombre d’annuités à rassembler, le législateur a profondément modifier le départ au titre de la carrière longue : création de nouveaux âges de départ anticipés, intégration de nouveaux trimestres réputés cotisés, clause de sauvegarde … Nous vous détaillons l’ensemble des nouvelles données de départ mises en place dès le 01/09/2023.

4 bornes d’âge au lieu de 2

Avant la réforme des retraites, les départs anticipés au titre de la carrière longue ne pouvaient l’être qu’à partir de 58 ou de 60 ans. Afin de maintenir une égalité (relative) à propos des 43 annuités minimum à totaliser au terme de sa carrière, le législateur a dû créer de nouveaux âges de départ. Par conséquent, les futurs retraités auront désormais la possibilité de demander la liquidation de leurs droits au titre de la carrière longue, à partir de 58, 60, 62 ou 63 ans. Ce départ anticipé n’est permis qu’à la condition de réunir plusieurs critères cumulatifs au moment de la liquidation de sa pension de retraite.

Dans un premier temps, il est obligatoire de réunir 5 trimestres (ou 4 trimestres lorsque l’on est né durant le dernier trimestre de l’année) au terme d’une des nouvelles bornes d’âge créées par la réforme des retraites. Ces bornes d’âge permettent de déterminer le futur âge de départ minimum. Ces trimestres n’ont aucun besoin d’être cotisés. Ainsi, pour pouvoir partir à 63 ans, un assuré doit valider 4 ou 5 trimestres au terme de l’année de ses 21 ans.

Il est à noter cependant que pour un assuré né entre le 01/09/1963 et le 31/12/1969 et validant 5 trimestres avant ses 20 ans, l’âge de départ possible évoluera progressivement de 60 ans à 62 ans par tranche de 3 mois (60 ans et 6 mois pour les personnes nées en 1964 ou 61 ans et 9 mois pour les personnes nées en 1969).

Une 2^ème condition est également requise pour pouvoir anticiper son départ en retraite au titre des carrières longues. L’assuré.e devra totaliser un nombre de 172 trimestres. Ce chiffre à atteindre va se généraliser pour l’ensemble des retraité.e.s dès la génération 1965.

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Trimestres réputés cotisés

La particularité du départ en carrière longue réside dans la prise en compte particulière des trimestres. En effet, en carrière longue, tous les trimestres ne se valent pas. Seuls certains trimestres seront pris en compte et les caisses de retraite distinguent alors les trimestres cotisés des trimestres réputés cotisés.

Les trimestres cotisés correspondent à une durée d’assurance ayant donné lieu au versement de cotisations au titre de la retraite. Il s’agit pour la plupart de ces périodes, de trimestres ayant été pris en compte à la suite d’une activité salariée, indépendante ou encore fonctionnaire.

A ces périodes il est possible d’ajouter les trimestres « réputés cotisés ». Nous pouvons tout d’abord retenir, les trimestres de service national, de maladie, maternité, adoption et d’incapacité temporaire des accidents de travail ou encore de chômage et d’activité partielle. Chacune de ces situations seront limitées à 4 trimestres dans le calcul des trimestres réputés cotisés. La réforme des retraites a également intégré à ces trimestres réputés cotisés, les périodes d’assurance vieillesse des parents au foyer, d’assurance vieillesse pour les aidants (AVA) ou encore les trimestres rachetés au titre des périodes d’apprentissage. Ces nouveaux trimestres réputés cotisés seront également limités à 4.

Enfin est possible également d’intégrer les trimestres liés à la perception d’une pension d’invalidité dans la limite de 2 trimestres. Les trimestres liés au compte professionnel de prévention seront intégralement retenus comme des trimestres réputés cotisés dans la limite de 8.

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