Avant/Après : la retraite progressive : une solution ?

La réforme des retraites a eu pour principale conséquence de repousser l’âge de départ et de ce fait, la cessation d’activité. Cependant, une solution existante, peut vous permettre de réduire votre activité tout en percevant une partie de votre pension de retraite. Ce dispositif date de 1988 mais est encore très peu utilisé : il s’agit de la retraite progressive.

La retraite progressive en détail

Dans les faits et avant la réforme, certaines catégories d’assurés comme les salariés, artisans, commerçants ou encore exploitants agricoles pouvaient bénéficier d’un versement d’une fraction de leur pension de retraite à partir de 60 ans. Il fallait avoir acquis 150 trimestres et passer en activité à temps partiel ou bien la poursuivre. De plus, un accord entre l’employeur et le salarié devait être signé. Par exemple, un salarié travaillant à 40 % pouvait percevoir une pension de retraite à hauteur de 60 %.

Dans le contexte actuel, ce dispositif peut être une bonne alternative. Tout d’abord, pour un assuré qui voit sa date de départ repoussée, cela lui permet d’atteindre le nombre de trimestres requis pour le taux plein de manière plus souple. En effet, il peut continuer à valider des droits auprès du régime de base. Il voit également augmenter le nombre de points acquis auprès des régimes complémentaires sur la part d’activité cotisée.

Il est à noter que certains employeurs permettent à leurs salariés de cotiser sur un temps plein ce qui permet de conserver la totalité de ses droits au moment du départ définitif à la retraite.

Les principales modifications

L’âge d’entrée dans le dispositif devrait cependant être repoussé de 60 à 62 ans, suivant le calendrier de report de l’âge établi par la réforme.

La réforme prévoit également un droit à l’information concernant la retraite progressive. En effet, les estimations indicatives globales, qui sont transmises à partir de 55 ans pour chaque assuré, mentionneront une partie sur ce sujet. Ainsi, chaque assuré aura une estimation de sa pension de retraite progressive en plus de la pension à taux plein.

De plus, les retraités exerçant une activité salariée ne pouvaient bénéficier de plus de 60 jours d’indemnités journalières en cas de maladie pendant la période durant laquelle ils perçoivent leur pension. Cette règle ne sera plus applicable à la retraite progressive.

Enfin, Comme évoqué précédemment, l’accès à ce dispositif était limité à une certaine catégorie de personnes. La réforme prévoit l’élargissement aux professions libérales relevant de la CNAVPL, ainsi qu’aux avocats affiliés à la CNBF. De plus, il sera également étendu aux agents titulaires de la fonction publique, hormis les agents « actifs ».

Ces modifications pourraient alors inciter les assurés à bénéficier de ce dispositif puisqu’au 31 décembre 2022, seuls 24 237 personnes bénéficiaient de ce dispositif intéressant.